S’IL Y A UNE PALESTINE, IL N’Y A JAMAIS EU D’ETAT PALESTINIEN

A l’époque romaine, la Palestine couvrait à peu près les territoires aujourd’hui composés de la Syrie, du Liban, d’Israël, des Territoires palestiniens et de la Jordanie. C’est ce qu’on appelle la « Palestine historique ». Elle connut des variations de territoires au gré des différentes dominations et empires. La « Palestine mandataire » naquit au 20e siècle quand les Britanniques en eurent le mandat en 1922.

La Palestine mandataire était un territoire qui correspond aujourd’hui à la Jordanie, Israël et les Territoires palestiniens. Avant la création d’Israël, du 2e siècle à 1948, les Juifs de la région étaient donc des palestiniens, au même titre que les Arabes, Druzes, Circassiens et autres Bédouins vivant sur cette portion de terre. Les Britanniques, en créant l’émirat de Transjordanie, attribuèrent 71 % de la Palestine mandataire aux Hachémites, dont le royaume devint la Jordanie en 1946.

L’ONU décida en 1947 de partager les 29 % restant en deux États, un État juif, un État arabe. C’est la fameuse résolution 181, pour laquelle la contestation arabe s’enracine dans le fait de considérer que les Arabes de Palestine n’avaient pas à accepter cette résolution, étant donné qu’ils étaient chez eux. Si les Arabes palestiniens étaient effectivement chez eux, les Juifs palestiniens l’étaient tout autant.

S’il y a une Palestine donc, il n’y a jamais eu d’Etat palestinien, car au moment où les États se créent par indépendance des puissances mandataires française et anglaise – l’Égypte en 1922, le Liban en 1943, la Syrie et la Jordanie en 1946, Israël en 1948, l’Etat arabe de Palestine (autre que la Jordanie) refuse d’être créé sans englober l’Etat juif.

De là le vide « juridique » dans lequel se trouvent les Arabes de Cisjordanie et de Gaza, qui les pousse à demander leur indépendance quand ils sont sous tutelle juive (1967-1993), à ne pas la demander quand ils sont annexés par des Arabes (Jordaniens, 1949-1967), à la refuser quand ils sont autonomes mais que l’Etat juif existe (1993-aujourd’hui).

Il est évident que pour beaucoup, le fait que cette région s’appelle « Palestine » ne contribue pas à éclaircir la situation, car la croyance selon laquelle les Juifs s’installe dans le pays des Palestiniens, donc leur prennent leur terre, vient principalement de ce terme polyvalent.

Il est néanmoins intéressant de noter que ceux qui parlent d’usurpation n’ont jamais pensé dans les mêmes termes la création de la Jordanie, faite sur 71 % de la Palestine mandataire, peuplée à 70 % de Palestiniens mais dirigée par les Hachémites venus d’Arabie.

C’est bien un Etat des Juifs qui pose problème à beaucoup.

Avec ce genre de livres, qui surfent avec un minimum d'intelligence et de culture sur une détestation générale, les choses n'iront pas en s'améliorant.

© Primo Europe, le 21 septembre 2006

http://www.primo-europe.org/impression.php?numdoc=Ed-649675598

 

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