LA GUERRE DE PROPAGANDE
CONTRE ISRAEL par Guy Millière
Dans un contexte où,
quels que soient les efforts d'Israël pour améliorer son image, celle-ci continue à se détériorer ; dans un contexte où il
apparaît de plus en plus clair que « les Palestiniens » ne vont une fois de plus, pas rater une occasion de rater une occasion,
il serait utile de souligner clairement ce qui est sous-jacent à la diabolisation planétaire d'Israël : le mensonge, la falsification
de l'Histoire, et l'aveuglement volontaire qui permet à tant d'antisémites de ne pas dire leur nom et de ne pas avouer être
ce qu'ils sont. Israël ne pourra vivre en paix que si l'ensemble de ses voisins veulent la paix. Israël ne vivra en paix aussi, bien
sûr, que si la diabolisation planétaire peut enfin refluer. Rien de tel, à ces fins, que la vérité. J'ai
rédigé, avant même « Le futur selon Bush », qui a une perspective plus large, un livre destiné à dévoiler la vérité mais ce
livre n'a pu, pour le moment, paraître en France. Ce livre paraîtra, je vous l'affirme.
Un autre livre a été rédigé aussi, et publié en anglais, à l'initiative
de David Horowitz. Son auteur est un Israélien installé provisoirement aux Etats-Unis, David Meir-Levi.
Il s'intitule « Big
Lies : Demolishing the Myths of the
Propaganda War against Israel
» (Grands mensonges : démolir les mythes de la guerre de propagande contre Israël).
Sa dissémination planétaire la plus large serait une mesure de salubrité publique. Le livre peut être téléchargé sur le site
de « Frontpage magazine» (frontpagemag.com), et diffusé ensuite de toutes les façons possibles.
Comme le note David Horowitz dans la préface, la propagande palestinienne peut se répandre de par le monde impunément parce
que la plupart des gens ignorent un certain nombre de données factuelles. Rendre ces données disponibles ne pourra pas mettre
fin à la mauvaise foi, mais devrait permettre au moins de confronter les propagandistes à leur propre imposture et de leur
poser des questions précises.
-Israël est la seule démocratie du Proche-Orient, et le seul pays de la région à garantir
le respect des droits de tous ses citoyens, y compris les arabes israéliens qui jouissent sur son sol d'une
liberté qui n'a pas d'équivalent dans
le monde arabe, et c'est pourtant le pays que choisissent de dénoncer par prédilection
les cuistres prétendant se battre pour les « droits de l'homme ».
-Israël
a subi une guerre ininterrompue de la part de la quasi-totalité du monde arabe depuis près de soixante ans, mais ce ne sont
pas les bellicistes arabes que dénoncent les pseudo « pacifistes », non : c'est
l'Etat qui subit les menées haineuses des bellicistes et qui n'a
jamais engagé d'action militaire que pour se défendre contre des adversaires qui
l'avaient préalablement attaqué et qui n'hésitent
pas à s'en prendre lâchement à la population civile.
-Parler de conflit
israélo-palestinien équivaut à déjà se situer sur le terrain des propagandistes dès lors qu'Israël
n'a pas été créé sur des « terres palestiniennes », mais dans les décombres de
l'empire ottoman, tout comme ont été créés dans ces décombres les Etats arabes
de la région : Syrie, Liban, Irak, Jordanie, Arabie Saoudite. Aucune terre n'a
été « prise » à des « Palestiniens ». Si une partie devait se considérer lésée dans la recomposition de la région, ce devrait
être Israël, puisque la Jordanie a été créée sur 80% du territoire du «Mandat palestinien » confié à la Grande-Bretagne et
censé, selon les termes mêmes de la Ligue des Nations, être tout entier « territoire d'un
foyer national juif ». L'Etat d'Israël
correspond en fait à un reniement de la parole de la Ligue des Nations qu'on peut
situer à une hauteur de 90%, puisqu' Israël correspond à 10% de la surface du Mandat
palestinien d'origine. Le monde arabe montre la nature totalitaire des dogmes qui
l'imprègnent depuis des décennies en ce qu'il
considère qu'un reniement des promesses de la Ligue des Nations à une hauteur de
90% n'est pas suffisant : le reniement, pense-t-il, devrait être à hauteur de 100%.
C'est aussi ce que pensent les diplomates occidentaux, partisans de la thèse
selon laquelle Israël devrait n'être qu'une
« parenthèse de l'Histoire».
-Parler de peuple palestinien ne fait pas
davantage sens. Ceux qu'on appelait « Palestiniens » jusqu'à
la création de l'Etat d'Israël, étaient
les Juifs installés dans la région. Les arabes, eux, se définissaient seulement comme « arabes membres de la nation arabe
». Ce qu'ils étaient pour l'essentiel,
dès lors que plus des trois quarts des arabes installés sur les 20% résiduels du Mandat palestinien administré par la Grande-Bretagne
jusqu'en 1947-48 étaient des immigrants de fraîche date venus des pays voisins,
attirés par les créations d'entreprise et d'emplois
suscitées par l'immigration juive. Ce n'est
qu'à partir de 1964, et plus nettement après la guerre des Six Jours, que l’on
a parlé de « peuple palestinien » et de « libération de la Palestine» : à ce détail crucial près que lors de la création de
l'OLP, celle-ci ne revendiquait aucunement Gaza, captée par l'Egypte
lors de la première guerre arabe pour la destruction d'Israël, ni la Judée Samarie,
captée par la Jordanie à la même époque, mais revendiquait bel et bien l'entier
territoire d'Israël. Ce n'est que plus
tard que la charte de l'OLP a été modifiée pour revendiquer outre le territoire
d'Israël, ceux de Gaza et de la Judée Samarie. L'OLP
est, de fait, une organisation aux intentions génocidaires affichées dès sa fondation, et néanmoins traitée avec égard dans
le « monde civilisé ».
L’expulsion violente des Juifs des pays arabes De nombreux autres faits devraient être
rappelés, entre autres : l'éviction, souvent dans la violence, entre 1948 et 1954,
de 900 000 Juifs qui vivaient dans le monde arabo-musulman depuis des siècles, et l'abandon forcé par ceux-ci de tous leurs biens. Cet « exode oublié » ne peut même pas être mis
en parallèle avec le départ des « réfugiés arabes palestiniens » car ceux-ci, pour la plupart, sont partis volontairement
pour laisser le terrain libre aux armées arabes qui, lors de la première guerre arabe contre Israël, étaient non seulement
censées détruire Israël, mais exterminer sa population. Le nombre de ces « réfugiés arabes » s’élève, selon les estimations
les plus fiables, à un peu plus de 700 000 personnes. Selon toutes les conventions internationales concernant les réfugiés,
ne méritent ce qualificatif que les personnes ayant directement « dû quitter » une terre, pas leur descendants ou leurs familles
par alliance. Si tant était même qu'on veuille traiter la question des « réfugiés
arabes palestiniens », celle-ci ne devrait concerner que les vieillards qui, dans leur jeunesse, ont quitté le territoire
d'Israël : le statut de réfugié serait discutable, même pour ces personnes puisque
nombre d'entre elles n'habitaient le
territoire d'Israël que depuis quelques années, et n'avaient
donc rien de « palestinien », mais de toutes façons, cela représenterait quelques milliers d'individus,
pas les millions dont parlent l'OLP et l'Autorité
Palestinienne.
Ce qu'on peut tirer comme conclusion de la lecture de «
Big Lies », c’est que l'on a affaire dans la guerre
menée contre Israël depuis sa fondation au dispositif le plus haineux et le plus éloigné de la vérité et de l'éthique à avoir vu le jour sur cette terre depuis le temps du Troisième Reich. Que ce dispositif
ait pu prospérer sur l'ignorance témoigne d’une immense culpabilité de l'ensemble du monde occidental, et de l'Europe en particulier.
J'aimerais penser, comme Horowitz et Meir-Levi, que rétablir
les faits pourrait permettre de démasquer l'imposture et de poser les questions
qui s'imposent. J'aurais malheureusement
tendance à penser qu’en Europe tout au moins, la mauvaise foi et le cynisme continueront à prédominer. L'Europe a besoin de détester Israël pour se décharger de la responsabilité de l'immense crime auxquels tous les pays d'Europe ont participé
à divers degrés voici une soixantaine d'années. Il faut qu'Israël
soit coupable pour que les Européens se sentent civilisés et oublient qu'ils furent
barbares. L'image d'Israël va, j'en ai peur, continuer à se détériorer en Europe. Il ne sera pas tenu grief par les Européens envers
les Palestiniens de manquer une occasion. J'ai écrit, voici quelques années, qu'il ne restait que deux pays debout, incarnant ce que la civilisation judéo-chrétienne a produit
de plus fécond : les Etats-Unis d'Amérique et Israël. Je le pense plus que jamais.
Source:
Les
chroniques de Guy Millière
http://www.israelmagazine.co.il/
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http://www.les4verites.com/les4verites/auteurs/guy_milliere.htm
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